Poursuivant son recentrage stratégique, l’expert des tubes sans soudure vend sa filiale dédiée au soudage mécanique Serimax, générant 105 M€ de revenus, à Aldebaran pour 79 M€.
Vallourec poursuit sa mue. Après plusieurs années de restructuration, le leader des tubes sans soudure est parvenu à assainir sa situation financière en atteignant son objectif de dette nette zéro dès décembre 2024, soit avec un an d’avance par rapport au calendrier fixé. Il a initié dans ce but une série de cessions d’actifs jugés non stratégiques, dont récemment celle de son site allemand au promoteur CTP pour 155 M€. Quelques mois plus tard, le groupe présidé par Philippe Guillemot, amorce une nouvelle opération avec la vente de Serimax. A l’issue d’un process piloté par Natixis Partners, il est entré en négociations exclusives avec Aldebaran pour lui céder cette filiale spécialisée sur les solutions de soudage mécanique. Le fonds, friands des carve-out complexes, devrait s’octroyera minim a 80 % du capital pour une valorisation totale de 79 M€, dont 7 M€ de complément de prix. Le directeur général de la filiale, Guillaume Graindor, ainsi que deux cadres clés, devraient entrer au capital à l’occasion de ce LBO primaire, tandis que des discussions sont en cours avec quelques co-investisseurs potentiels. Enfin, un pool composé de Banque Populaire Rives de Paris, BNP Paribas et Caisse d’Epargne Hauts de France fournit la dette senior, pour un levier modéré qui serait inférieur à 2 fois l’Ebitda.
Accompagner la transition énergétique
Basé à Roissy, avec un autre site en France à Villers-Cotterêts dans l’Aisne, Serimax a développé une technologie permettant d’automatiser certaines opérations de soudure, en particulier sur des tuyaux de gros diamètre. L’entreprise, qui emploie près de 600 salariés répartis dans une douzaine de pays, sert une clientèle d’industriels internationaux issus notamment des secteurs de l’énergie et des infrastructures. Avec des revenus issus à la fois de la vente des équipements et d’une offre de services de maintenance, elle a enregistré 105 M€ de chiffre d’affaires en 2024. « Serimax intervient sur des marchés porteurs, qu’il s’agisse du transport d’hydrogène ou de l’eau potable, souligne la CEO d’Aldebaran, Amélie Brossier. Nous sommes convaincus que sa technologie et son expertise de pointe peuvent également appuyer le développement de projets essentiels à la transition énergétique, en particulier dans le domaine du nucléaire. » L’entreprise est d’ailleurs en discussion avec EDF afin de pouvoir être qualifiée sur certains projets d’EPR. La croissance organique devrait donc être le principal axe de la feuille de route, même si des acquisitions sont aussi envisagées afin de compléter les expertises.