Serimax prend son indépendance. La filiale de Vallourec, spécialisée dans le soudage mécanique, s’apprête à être cédée à Aldebaran Capital Partners pour une valeur d’entreprise de 79 M€, dont 7 M€ de complément de prix lié à l’atteinte de certains objectifs.
Pour mémoire, Vallourec s’était oHert Serimax il y a 15 ans au prix de 150 M€. Sa revente intervient aujourd’hui dans le cadre du plan « New Vallourec » mis en place dans le but de « rationaliser le capital investi et se recentrer sur son coeur de métier ». Le projet de cession est d’ailleurs bien accueilli par le marché, puisque l’action cotée à Paris s’est envolée de 5,50 % portant la capitalisation boursière à 3,6 Md€.
Confié à Natixis Partners, le process de vente a donc vu s’imposer la société de gestion dédiée « aux situations spéciales ». Celle-ci devrait s’emparer du contrôle de l’entreprise, tandis que le management emmené par le DG, Guillaume Graindor s’octroie une part minoritaire.
Ticket de 20 à 30 M€
Aldebaran mise un ticket compris entre 20 et 30 M€ via son first time fund « Aldebaran Transformation Fund I », dont c’est le troisième investissement. Un ou plusieurs co-investisseurs tel que le Fonds France Nucléaire pourraient également prochainement faire leur entrée au capital de Serimax. Une dette senior au levier inférieur à trois tours d’Ebitda complète la transaction.
Doté de trois sites en France, la filiale oHre des solutions de soudages mécaniques pour tubulaires. Elle regroupe 600 collaborateurs répartis dans 12 pays et intervient auprès de ses clients, principalement des acteurs du secteur de l’énergie, de la phase d’ingénierie à l’exécution. Son chiHre d’aHaires atteignait 105 M€ l’an dernier.
Désormais soutenue par un partenaire financier, Serimax entend miser sur les besoins croisant en matière d’infrastructures énergétiques. « L’objectif est d’aider Serimax à voler de ses propres ailes. Nous allons capitaliser sur l’expertise de pointe de la société pour poursuivre sa diversification dans le marché de la transition énergétique, notamment dans les secteurs du nucléaire et de l’hydrogène », précise Amélie Brossier, présidente-fondatrice d’Aldebaran Capital Partners.